Uvéite dans la spondyloarthrite axiale : prévalence, caractéristiques et facteurs de risque - 27/11/21
Resumen |
Introduction |
La spondyloarthrite axiale est un rhumatisme inflammatoire chronique pouvant s’exprimer par des manifestations extra-articulaires dont l’inflammation oculaire : uvéite. Cette atteinte est sous-estimée, inopinée et pouvant être induite. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence des uvéites dans la spondyloarthrite et d’étudier ses facteurs de risque.
Patients et méthodes |
Nous avons étudié rétrospectivement chez 203 patients atteints de spondyloarthrite axiale suivi entre 2004 et 2020 les paramètres clinicobiologiques et thérapeutiques se rattachant à la spondyloarthrite et à l’uvéite qui était dépistée systématiquement. Par le biais des tests paramétriques nous avons recherché les facteurs de risque de l’uvéite. p<0,05 était significative en respectant l’IC à 95 %.
Résultats |
La population d’étude présentait une prédominance masculine à 69,5 %, l’âge moyen de la population était 44,3 ans [min=18 ; max=83 ;±13,6], avec une durée moyenne d’évolution de 10,45 ans [min=0,43 ; max=50 ;±8,24] et un délai moyen de retard diagnostique de 5,8 ans [min=0,08 ; max=37,9 ;±6,84]. Un antécédent familial de rhumatisme inflammatoire chronique était noté dans 17,2 %. La forme clinique de la spondyloarthrite était axiale dans 74,9 %. Le mode de révélation de la maladie était ostéoarticulaire dans 97 % et oculaire par uvéite dans 8,4 %. Les manifestations extra-articulaires enregistrées étaient : pulmonaire à type de déficit ventilatoire restrictif (29,1 %), ostéoporose (18,7 %), oculaire à type d’uvéite (15,3 %), cardiaque (2 %) et rénale (0,5 %) à type d’amylose rénale. La cohorte était traitée par AINS dans 96,1 % avec une bonne réponse dans 64 %, et traitée par biothérapie dans 20,1 % (etanercept [51,2 %], adalimumab [36,5 %], infliximab [19,5 %], certrolizumab [7,3 %], golimumab [7,3 %]) avec une bonne réponse dans 90,2 %. La biothérapie était indiquée pour uvéite récidivante dans 17,5 % après l’échec de plus que 3 AINS. Les uvéites présentaient les caractéristiques suivantes : antérieure 93,5 % postérieure 3,2 % panuvéite 3,2 %, aiguë et non granulomateuse dans 100 % des cas, récidivante dans 74,2 %, unilatérale dans 35,5 %, bilatérale dans 22,6 % et à bascule dans 41,9 %. Parmi les uvéites, 6,45 % étaient à hypopion. Elles étaient compliquées de synéchie dans 38,7 % et de cataracte dans 6,5 %. Les poussées d’uvéites étaient concomitantes aux poussées de la spondyloarthrite dans 16,1 %. 9,7 % des uvéites étaient paradoxales toutes à l’etanercept (14,2 % des patients traités par etanercept).
Les facteurs de risque retenus d’apparition d’uvéite étaient : le sexe masculin (p=0,018 ; OR=4,8), le retard diagnostique (p=0,004 ; OR=1,007), la vitesse de sédimentation érythrocytaire élevée (p=0,008 ; OR=1,017) et la biothérapie (p=0,005 ; OR=4) s’expliquant par la prédominance de l’usage de l’etanercept. Nous n’avons pas retenu de relation significative avec l’âge au diagnostic (p=0,6), la durée d’évolution (p=0,9) la forme clinique de la spondyloarthrite (p=0,7), le traitement par AINS (p=0,6), par méthotrexate (p=0,7) par salazopyrine (p=0,5) ni la réponse thérapeutique (p>0,05).
Conclusion |
Nous retenons une régression du taux d’uvéite autant que manifestation extra-articulaire avec une ascension des uvéites induites. Nous recommandons de considérer la population masculine et présentant un retard diagnostique une population à risque, nécessitant un suivi clinique et biologique régulier en ophtalmologie indépendant du suivi en rhumatologie, et un emploi adéquat de biothérapie en favorisant l’usage de l’adalimumab.
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Vol 88 - N° S1
P. A265-A266 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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